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Les émotions des adultes et des enfants

Les enfants apprennent par l’observation et l’expérience, plus que par tout ce que l’on peut leur expliquer.

Comment accompagner les enfants pour qu’ils apprennent à accueillir leurs émotions, les identifier et les nommer.

Même si l’émotion est pénible, il faut l’accueillir, ne pas lui résister, pour ne pas aggraver la situation :

Telle l’image d’un ballon que l’on veut maintenir au fond d’une piscine et qui dès qu’on le relâche, rejaillit avec violence à la surface.

Les émotions peuvent être ressenties comme des signaux, vibrations qui traversent le corps, elles ne vont pas nous anéantir, si nous apprenons à les accueillir sans résister.

Que ressentez-vous physiquement lors d’une émotion ?

De la même manière, l’enfant évalue ce qu’il vit, ressent, si cela est agréable, l’accueil se fait dans la bonne humeur, si cela n’est pas agréable physiquement et émotionnellement, il l’évite à tout prix.

Pour traverser les situations compliquées, il faut apprendre aux enfants que les émotions liées aux situations pénibles ne sont pas à craindre. Il ne faut pas avoir peur d’aller au devant, les traverser, les nommer et les apprivoiser, sauf bien sûr, s’il y a un danger physique.

En tant que parent, manipuler la réalité, éviter qu’ils vivent les émotions pénibles, résoudre leurs problèmes, les minimiser voir les nier pour leur épargner tristesse, déception, honte, frustration, colère, peur d’être rejeté, abandonné, doute, confusion, inquiétude ne les aident pas.

Quand un enfant se sent mal face à ses émotions, nous nous sentons mal également et nous aimerions que cela n’existe pas. Bien évidemment, nous ne les soumettons pas exprès à des situations difficiles mais nous les préparons à affronter le plus facilement possible les situations difficiles.

Servons-nous de nos propres expériences en leur expliquant que pour nous aussi, c’est difficile de vivre certaines situations, c’est douloureux mais que cela fait partie de la vie : « moi aussi, ça m’arrive de ressentir une boule dans ma gorge, d‘avoir le cœur serré, la respiration difficile, c’est désagréable mais cela ne va pas durer, et toi aussi tu vas réussir à passer ce moment pénible et je suis là pour t’aider si tu as besoin de moi. »

 

On peut chercher un mot, une phrase pour identifier l’émotion

(Document "roue de l’émotion" à télécharger en bas de page).

Si c’est compliqué pour l’enfant de trouver un mot, nous pouvons lui faire des suggestions, comme : «  j’ai l’impression que tu es triste, déçu, en colère, que tu as peur... ».

Il existe toute une palette d’émotions qui se déclinent autour de la peur, la tristesse, la colère, la surprise, le dégoût et la joie.

Le vocabulaire émotionnel est beaucoup plus vaste que ce que nous pensons : téléchargez la ROUE DES EMOTIONS en bas de page.

Nous parlons de la situation et des émotions avec lui pour dédramatiser, nous lui demandons s’il ressent quelque chose dans son corps ? A quel endroit ?

"Est-ce chaud, froid, dur, mou ? Est-ce que ça pourrait être une couleur ? Un objet ? Peut être un dessin (qu’il peut dessiner)."

Un exemple, un copain de votre fils part en classe de mer, alors que votre enfant qui est dans une autre classe, ne part pas à la mer. Vous pouvez lui dire : "j’ai l’impression que tu es déçu, tu as très envie d’y aller et c’est vrai que ce n'est pas facile de voir ton copain partir, moi aussi je suis déçu-e, j’ai le cœur serré, j’ai chaud derrière les yeux et envie de pleurer, tout me paraît gris, moi aussi j’aurai aimé que tu puisses y aller."

Cela ne sert à rien de lui dire qu’il va sûrement pleuvoir, que ce n’est pas la bonne saison pour aller au bord de la mer, qu’en remplacement on va aller au zoo ce week-end….

Nous le laissons ressentir son émotion, sans le laisser se morfondre, en l’aidant à se changer les idées.

Même si nous sentons que nous voulons dans l’urgence trouver une solution pour mettre fin le plus rapidement possible à cette émotion pénible pour lui mais également pour nous. Nous prenons le temps et laissons notre enfant accueillir et « apprivoiser » l’émotion.

Exemple : "C’est comme un voyage en avion, bousculé par des turbulences, nous avons tendance à scruter le personnel de bord, pour percevoir si cela est normal. S’il reste serein, cela nous rassure et nous pouvons penser que cela ne va pas durer, que cela arrive souvent et que l’on est en sécurité. Si on perçoit de l’inquiétude du personnel de bord, des mouvements inhabituels, on s’agite, on prend peur on peut se dire que l’on va se crasher, que l’on ne reprendra plus l’avion."

Dans cet exemple, l’enfant est le passager, le parent, le personnel naviguant. Notre attitude est importante pour que la situation soit bien vécue par notre enfant et que la prochaine fois il n’y ait pas de problème pour reprendre un avion.

Nous montrons l’exemple à nos enfants en ne posant pas de couche de résistance aux émotions pénibles, la douleur., pour avancer dans la vie avec authenticité, l’émotion ne va pas nous tuer, on apprend à l’accueillir physiquement, émotionnellement, nous la reconnaissons, la nommons, nous réagissons naturellement sans sur-réagir par exemple en criant, avec violence….

Et si nous n’avons pas d’enfant, nous pouvons être à la fois le parent et l’enfant.

Lors d’une émotion désagréable : est-ce que mon adulte intérieur se précipite pour se changer les idées ou détourner son attention aux émotions dites négatives ?

Qu’est ce que l’adulte intérieur pourrait dire à son enfant intérieur quand c’est difficile d’accueillir une émotion ?

En dialoguant d’une façon rassurante pour dédramatiser avec une phrase « je ne suis pas en danger, c’est passager, cette émotion pénible fait partie de la vie, de la même façon que des moments agréables ».

Comment s’acquiert l’indépendance émotionnelle ?

Accueillir et accepter la pleine responsabilité des émotions que nous ressentons dépend des pensées que nous choisissons de laisser venir.

"Je ne rends pas l’autre responsable de mes ressentis, pensées / Je ne dépends pas de toi pour ressenti du bien-être."

Je vous rappelle que les enfants apprennent par l’observation et l’imitation.

Il est essentiel d’être clair et précis dans notre tête, dans notre expression et dans nos actions sans rejeter la responsabilité sur les autres personnes et en particulier sur nos enfants.

Ce n’est pas leur travail de nous rendre heureux. Ils n’ont pas le pouvoir de nous rendre malheureux, tristes ou en colère.

Même si nous ne sommes pas parfaits, si nous faisons des erreurs, nous pouvons toujours revenir sur ce qui s’est passé en leur expliquant pourquoi on a réagi de telle ou telle façon en prenant la pleine responsabilité de nos émotions et de nos actions.

"Un exemple, nous passons la serpillière, c’est une corvée pour nous, mais nous sommes bien quand le carrelage est propre, notre enfant joue dehors et nous lui faisons un « coucou » à travers la fenêtre, il nous voit passer la serpillière… Notre enfant rentre avec ses bottes toutes crottées et salit le sol. Nous nous mettons en colère en lui disant que nous avons passé du temps à rendre la maison propre, qu’il ne respecte pas notre travail !!!"

Le schéma de pensée et ressenti vécu : "quand tu rentres avec tes bottes sales, tu ne respectes pas mon travail, ce que je fais n’a pas d’importance et cela me met en colère."

Comment faire pour changer ce schéma : la situation : il rentre avec ses bottes crottées, pensée : tu ne respectes pas mon travail, l’émotion : la colère.

A faire : je prends le temps d’accueillir l’émotion avant de sur-réagir et je peux lui dit : « je sais que tu en avais marre de jouer dehors et que tu voulais rentrer. J’ai passé du temps à nettoyer le carrelage et je sais que toute la famille aime quand le salon est propre et rangé. C’est important pour moi que tu passes le balai pour enlever tes salissures que tu as déposé en rentrant et pour que sol du salon soit à nouveau propre."

Notre rôle est d’aider notre enfant à clarifier les situations qui lui posent problème en démêlant ses ressentis, émotions et pensées :

1/ Accueillir l’émotion face à une situation difficile, inhabituelle.

2/ Percevoir les ressentis corporels, nommer l’émotion : peur, colère, tristesse….

3/ Identifier les pensées (phrase ou mot), si c’est compliqué pour son enfant, l’aider à réfléchir.

Exemple : Pierre casse lors d’un jeu, le jouet de votre fils Léo, ce dernier se met en colère, il crie et part bouder. Nous pouvons lui rappeler que lui aussi, cet été, il a cassé sans le faire exprès le jouet préféré de son cousin et qu’il était très embêté pour son cousin. De la même façon, ton copain Pierre doit être très embêté, ne pas se sentir très bien, peut être honteux ou confus.

Cela va lui permettre de voir la situation sous un autre angle et le soulager car, au fond de lui,  il n’avait sûrement  pas envie de se fâcher avec son ami Pierre.

Dans cet exemple, votre enfant, devant son jouet cassé, se laisse envahir par la colère et/ou la tristesse.

Alors qu’il peut se rendre compte qu’il y a une autre façon d’accueillir cet événement.

Remarque : Si l’enfant est débordé sur le coup par l’émotion, il est toujours possible de revenir sur la situation pour lui donner des clés pour mieux comprendre ce qui se passe en lui et pour qu’à l’avenir, il réagisse différemment dans une situation pénible.

Restez attentif à vos tournures de phrases, n’hésitez pas à clarifier la situation en parlant des causes et des effets liés à l’événement ainsi que les ressentis, émotions et pensées qui en découlent.

Dès qu’une occasion se présente, explorer en questionnant l’enfant sur son interprétation de la situation pour l’amener à comprendre que c’est sa façon de vivre l’évènement, son interprétation et qu’il est possible d’imaginer une autre histoire et que vous savez qu’il a les ressources pour vivre ce moment difficile et que s’il a besoin, vous pouvez l’aider à comprendre ce qui se passe.

Comment parler de la guerre à ses enfants et accueillir les émotions ?

Ne pas regarder en boucle les informations, Ne pas passer son temps sur les réseaux sociaux

Prenez le temps de regarder avec vos enfants les informations pour en discuter, en répondant le plus simplement possible à leurs questions sans rentrer dans des détails morbides, les questionner sur leurs ressentis, les aider à nommer leurs émotions, (voir paragraphes précédents). Alterner avec des moments de détente, agréables.

Et si votre enfant n'a pas envie de parler de cela, ne pas insister. Lui dire que si plus tard des questions arrivent, vous êtes là pour lui répondre.

Prendre le temps d’échanger, de rassurer, et d’engager une action comme participer à une collecte, allumer une bougie, écrire une pensée, un poème…. dessiner…. permet d'accueillir et vivre plus facilement une situation inquiétante.

Vous pouvez recevoir un fichier audio « la neutralisation émotionnelle ».

JE DEMANDE GRATUITEMENT LE FICHIERS AUDIO SUR LA NEUTRALISATION EMOTIONNELLE CONTACT

 

Document à télécharger : La roue des émotions

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